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5e dimanche de pâques C : Un ciel nouveau et une terre nouvelle faits d'amour.

  • 18 mai
  • 3 min de lecture

Homélie du dimanche 18 mai 2025, 5e dimanche de Pâques C



Un homme qui admire le ciel
"Je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle"

Malgré les efforts des hommes pour vivre heureux et en paix, nous voyons le mal et la mort s’abattre avec davantage de force sur le monde : conflits, guerres, attentats, pauvreté, oubli et rejet de Dieu, clivages sociaux, politiques et religieux. Toute cette haine et cette division peuvent nous laisser pessimistes au sujet de l’avenir de l’humanité. Toutefois, celui qui croit véritablement en la Résurrection de notre Seigneur Jésus Christ ne peut se résoudre à un tel pessimisme. Car, par sa résurrection, Jésus nous a montré que c’est à la vie que revient le dernier mot. Et c’est cette espérance que nous partage Jean l’apocalypticien : « J’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle (…) il n’y aura plus de pleurs, de cris, ni de tristesse ». Oui, Jean nous invite à partager avec lui cette vision optimiste d’un monde où la haine et la division auront totalement disparu pour laisser place à l’amour seul. Tel est donc le message de ce jour : par la foi en la résurrection, ranimer en nous et autour de nous l’espérance d’un monde où règne l’amour ; rendre visible l’amour né de Dieu qui conduit à Dieu et qui chasse toute peur.

Comme les Apôtres hier, il nous revient aujourd’hui d’exhorter nos frères et sœurs à persévérer dans l’amour. Car nous portons l’espérance de ce monde qui veut retrouver un souffle nouveau, celui de l’amour, de la paix, de la joie. Ainsi, partout où nous aurons à parler, il nous faudra prêcher l’amour et la miséricorde en dépit des épreuves d’incompréhension, de calomnie, de jalousie, de persécution, de haine et de violence. Le Ressuscité l’a réalisé. Soyons, nous aussi, des prédicateurs du bien, de l’amour, du pardon et de la miséricorde. Mais pas seulement des personnes qui prêchent l’amour, mais encore des personnes qui aiment. Car l’amour est avant tout témoignage.

« Je vous donne un commandement nouveau, c’est de vous aimer les uns les autres », nous dit Jésus. En quoi ce commandement est-il nouveau ? La réponse se trouve à la suite : « comme je vous ai aimés ». Autrement dit, il y a plusieurs manières d’aimer, mais Jésus a une façon propre et originale d’aimer qu’il nous invite à imiter : c’est un amour qui se reçoit du Père et qui se donne à tous, même aux persécuteurs. Ainsi le commandement du Christ est nouveau dans la mesure où il requiert une humilité et une volonté de service qui mènent à prendre la dernière place et à donner sa vie pour les autres. Au fond, il ne s’agit pas d’un impératif, mais d’un pouvoir que le Christ accorde à ceux qui se tiennent près de lui. C’est le pouvoir d’accueillir l’amour du Père, de se laisser transformer par lui et de parvenir, en définitive à le donner aux autres. Judas qui était sorti trop tôt n’a pas reçu cette force, ce qui l’a conduit à se donner la mort. Seul le pouvoir d’amour du Christ peut nous faire tenir face aux épreuves. Et elles sont nombreuses !

En outre, ce commandement du Christ se vit de façon significative dans la communion d’amour que constitue l’assemblée des croyants. En effet, l’Église est communion de foi et communion d’amour. L’amour qui se reçoit de Dieu s’ouvre aux autres. Dans la première lecture, Paul et Barnabé franchissent les frontières pour semer la Parole de Dieu. De même, nous devons briser les barrières qui nous divisent et nous séparent, détruire ces murs de préjugés, politiques, sociaux, humains, etc. qui nous tiennent loin des autres et nous poussent à les voir comme des ennemis ou des dangers pour nous. Ouvrons les prisons de nos maisons pour savourer la liberté et la beauté de l’amour fraternel.

La cité sainte descend du ciel : le ciel s’ouvre à la terre. Dieu s’ouvre aux hommes, à des êtres qui ne peuvent, en aucune façon, se comparer à lui. Combien plus nous devons nous ouvrir à nos semblables, à nos frères et sœurs, aux hommes, qu’ils soient bons ou mauvais, justes ou injustes ? Que nos Eucharisties où nous célébrons, dans la foi, la Résurrection de Notre Seigneur Jésus Christ ravivent notre espérance d’un monde nouveau sauvé par l’amour et nous engagent à faire advenir ce monde, pour la gloire de Dieu et le salut des hommes. Amen.


 Père Philippe Koidou-Ledoux

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